samedi 27 juin 2015

After, Saison 1 - Anna Todd



// Edition Hugo Romans (New Romance) // 594 pages //

~ Pour commencer ~ 

Theresa Young - Tessa - mène une vie irréprochable sous le regard pointilleux de sa mère depuis que son père alcoolique les a abandonnées quand elle avait 10 ans. Elle a Noah, le petit-ami parfait bien sous tout rapport, un parcours scolaire excellent et un emploi du temps détaillé à la seconde comprenant même le choix de ses cardigans. 
Tout bascule lors de son entrée à l'Université. Sa colocataire n'est en rien la fille studieuse qu'elle imaginait dans un lieu consacré au Savoir et pour lequel elle avait décroché une bourse. Steph est adepte de tatouages, piercings et cheveux rouges. Comment Tessa pourrait-elle partager sa chambre avec cette "punk"? Sans compter cette bande de garçons qui débarque alors, tout affublés d'un style similaires. Parmi eux, le plus grossier et irrévérencieux personnage qu'ait jamais rencontré Tessa : Hardin. Elle qui n'est jamais allée au delà du respectueux baiser avec Noah, la confrontation n'est que plus brutale avec ce garçon fougueux et provocateur. Ils n'ont rien en commun, absolument tout les oppose, et pourtant ils sont irrémédiablement attirés l'un l'un vers l'autre. 

~ Mon avis ~ 

Il est beau mon texte d'introduction, non? C'est amusant comme l'histoire d'amour entre la petite BCBG et le roublard de service fonctionne. Grease, ça vous dit quelque chose, non? 
Bref. Difficile de dire ce que j'ai pensé de ce livre. Je suis partagée, tiraillée... 
Disons que tout au long du livre, il m'est arrivé de le refermer et soupirer un "n'importe quoi!". Presque 600 pages c'est long, très long, surtout quand on sait que 4 tomes comme celui-ci vont suivre. Et puis il ne se passe que trois mois!

La fille innocente, qui s'habille comme une religieuse et s'offusque au moindre juron ça devient un peu lassant. Et elle est tout compte fait d'une telle mauvaise Foi! Dès qu'une embrouille arrive, c'est la faute de quelqu'un - le plus souvent Hardin. Si elle a bu, trompé son copain... elle va essayé de le cacher et si cela échoue, autant le balancer à la figure d'un autre. Mais évidemment, Hardin est tellement irrésistible qu'il est tout bonnement im-pos-sible de lui échapper!

Hem.

S'en suit une grosse partie du roman qui consiste en l'initiation sexuelle de notre héroïne. Son entrée dans le monde de la manipulation et autres coups bas aussi, domaine dans lequel elle se débrouille plutôt bien!

Et le garçon violent et torturé à l'enfance difficile, victime d'un traumatisme dont il n'a jamais parlé à personne (vu dans 50SOG, Maybe Someday, Indécent, Tes mots sur mes lèvres...). 

C'est de la redite mais c'est sympa, divertissant, ça se lit vite et sans prise de tête... Mais 600 pages, quand même! (là, c'est moi qui me répète) Et puis ils se déclarent, se disputent, se séparent, se rabibochent, se réconcilient sous la couette, c'est mignon tout plein mais parfois un peu gonflant.

Et puis, et puis, il y a la fin. Le TOUT dernier chapitre. Tous les petits détails auxquels on a fait plus ou moins attention qui refont surface brutalement et on se le prend en pleine poire, un peu comme l'héroïne. Ce retournement de situation, on l'a déjà croisé aussi, mais on ne s'y attend toujours pas tellement c'est énorme.

~ Un dernier mot pour la fin ~

Si vous voulez un bouquin pour la plage allez-y : votre cerveau n'aura pas besoin de fonctionner, si les gamins vous agacent avec leur ballon vous pourrez vous interrompre sans perdre le fil de l'histoire, s'il manque un pied à l'armoire de votre bungalow vous pourrez vous en servir comme cale... 
Désolée pour un pareil cynisme. J'ai lu trop d'histoires qui se ressemblent. Si ce livre avait été le premier il serait sans doute mieux passé, la preuve qu'il faut que je change un peu mes prochaines lectures! Je précise quand même que j'ai beaucoup de respect pour Anna Todd qui a remporté un franc succès et touché un large public. Je lui souhaite une belle continuation :) 
De mon côté je lirai la suite, un jour, peut-être, afin de savoir ce que Zed a de si intéressant à dire!

mardi 9 juin 2015

Devil's Lost Soul - Kaori Yuki



// Editions PIKA // 6 tomes (série terminée) //

~ Pour commencer ~

À Tokyo, durant le faste Empire du Japon, Sorath, un orphelin seul survivant d’un tremblement de terre, est recueilli dans la résidence la “fleur de sang” du baron Kamichika. Sorath tisse de puissants liens d’amitié avec Garan, le fils et héritier du baron, et Kiyora, la fiancée de Garan. Ces trois jeunes gens se jureront une amitié éternelle qui sera bientôt tâchée de sang… Des sentiments dissimulés, les manœuvres du baron et la présence d’une beauté énigmatique. Une jeune fille au charme fascinant et des rencontres fatales… Tout mène à la “nuit de Walpurgis”, le comble du cauchemar ! »

~ Mon avis ~

En grande adoratrice de Kaori Yuki (voir mon article qui lui est consacré ICI) j'attendais avec impatience sa toute dernière série. Quel dommage! Cette histoire est forte en symboles, magie et mythologie associées, une belle palette de personnages s'offre à nous mais c'est un tel fouillis! Le premier tome pose les bases, très bien. Mais les tomes du milieu n'ont presque aucun sens! On nous sème des indices par-ci par-là. Il y a une histoire sympa de complot avec un tueur qui se croit dirigé par un ange maléfique, ça nous rappelle rapidement Angel Sanctuary, mais l'intérêt n'est pas très conséquent. Il s'agit d'une enquête anecdotique, mais comme il s'agit plus ou moins de la seule anecdote de la série on reste focalisé dessus durant trois tomes sans avancer dans l'intrigue. J'avoue, j'ai été déçue. 
Mais... MAIS... il y a les deux derniers tomes qui relève le niveau à tous les points. Et là, je me suis régalée! Donc bon, j'ai vite oublié ma vilaine rancœur et j'ai souris en entendant cette petite voix me disant que oui, je les aime les œuvres de Kaori!



J'ai tant aimé cette famille bricolée. Ce côté romantique et macabre à la fois qu'on lui connait si bien. Ce trait délicat et percutant dont elle a le secret. Tous ces humains, ces anges et ces démons... Ce garçon - Sorath - sombre et aimant. Cette diablesse sans cœur, et pourtant. Cette petite fille innocente qui n'est pas sans rappeler la chère sœur du beau Comte Caïn (God Child, mon favoris entre tous!).
En deux mots : cette série est peut-être en bas de l'échelle des titres de l'auteur, mais malgré un développement décousus elle a su me captiver dans ses derniers chapitres.

~ Un dernier mot pour la fin ~ 

Kaori Yuki est un auteur incontournable du shojo manga, la reine de la Dark Fantasy. Dans sa carrière, il y a eu des hauts (beaucoup) et des bas (quelques-uns). Ce titre n'est certainement pas celui qu'il faut lire absolument, surtout si vous souhaitez découvrir cette mangaka, mais les fans pourront y grappiller quelques scènes joliment tournées et des personnages torturés, inquiétants et attachants comme elle sait si bien leur donner vie.

mercredi 3 juin 2015

Maybe Someday - Colleen Hoover



// Éditions Hugo Roman (New Romance) // 389 pages //


~ Pour commencer ~ 

Sydney a la vie d'une jeune adulte dont tout le monde rêve. Elle étudie la musique, est en colocation avec sa meilleure amie et sort avec le garçon parfait depuis plusieurs années. Pourtant, la perspective de l'existence qui s'annonce ne semble pas l'enthousiasmer plus que ça. Et elle culpabilise un peu, s'installer sur le balcon dans l'unique but d'écouter le voisin d'en face jouer de la guitare ne lui semble pas très glorieux. Mais après tout, lorsqu'ils en viennent à communiquer, ce n'est que pour qu'elle écrive des paroles adaptées à ces morceaux qu'elle connait par cœur. Alors oui, quand elle découvre que Tori et Hunter s'envoient en l'air dans son dos depuis des lustres, que tout ce en quoi elle croyait jusqu'alors n'est qu'une vaste mascarade, elle explose. Qui aurait cru que ledit voisin serait celui qui l'accueillerait sous son toit. Beau gosse, musicien, céli... ah, non. Il a une copine. Vraiment, quel anniversaire minable, pour ses vingt-deux ans!




~ Mon avis ~

Bon, commençons par les points qui m'ont fait pousser de longs soupirs d'exaspération et même quitter ma lecture quelques moments... Le reste n'est que positif, mais pour être objectif, mieux vaut crever l'abcès. Déjà, nos personnages sont attachants, certes, mais ils sont affreusement et désespérément PARFAITS. Non mais franchement, en fait les seuls reproches qu'ils se font l'un à l'autre c'est de trop s'aimer, de vouloir se protéger. Il se demandent pardon de s'être montré intègre, honnête, fidèle, on aura vraiment tout vu! Une fois que tout est enfin - ou presque - résolu, ils dressent encore des murs car ils doivent panser leurs plaies, laisser passer du temps pour être en accord avec eux-même... L'éternel "oui, mais non c'est impossible". Enfin. Ces éléments ont ainsi entrainé quelques longueurs dont je me serais bien passée, mais ce n'est pas non plus un drame. Enfin si, avec toute la souffrance générée dans ces pages, on peut vraiment parler de drame! Parfois c'en était un peu trop. Entre les secrets de Ridge - épisode sur l'enfance triste et douloureuse, le retour - et ceux de Maggie, on se demande bien de quoi se plaint Sydney, qui au final est juste délestée d'un type dont elle ne voulait plus vraiment! Pour conclure, les émotions : oui. Mais le trop plein de mélo : non!


Passons à l'avis doux et sincère, à l'opposé du Dark Side râleur exprimé plus haut. Colleen Hoover fait partie de ces auteurs dont on entame le livre sans même avoir besoin d'en connaître le thème. Ses histoires, sous des traits bien communs de romance contemporaine se parent de sujets sensibles qui nécessitent d'être traitées dans les œuvres destinées aux jeunes adultes. Ici, on aborde la surdité et la musique. C'est un si beau mariage - qui avait su me toucher dans La Famille Bélier - qu'à lui seul, il a intensifié l'intérêt que je portais au livre, sachant dores et déjà qu'il serait brillamment amené. Une fois n'est pas coutume, on parle de maladie, dans un contexte compliqué et douloureux. Le roman tourne autour de l'attirance de deux êtres qui ne peuvent être ensemble (Amour impossible, sort de ce livre!) par obligation, fidélité et intégrité (déjà cités, mais tellement présents dans ces pages!). 
Les deux personnages principaux sont tendres et attachants, leur liens et extraordinaire et leur complicité fascinante, car l'auteur a su décrire avec brios les petits riens qui créent le coup de foudre, l'amour qui ne s'exprime pas avec de simples mots, la fusion de deux êtres qui va au delà du ici et maintenant. De plus, nos personnages ont chacun leur caractère. Sydney a beau être douce et sensible, elle a un tempérament bien trempé et ne se laisse pas faire. Ridge est drôle, intelligent, attentif à tout ce qui l'entoure, aux personnes qui lui sont chères... bref, de vraies perles, ces héros! Ce que j'ai préféré, je pense que c'est tous les modes de communication qu'ils utilisent. Les moyens employés pour vivre et ressentir la musique malgré le silence, le toucher, les vibrations... j'ai trouvé chaque démarche unique et émouvante.
Concernant les personnages secondaires... Warren est excellent! Il paraît infect au premier abord, mais ce joyeux luron se révèle des plus adorables! Pour les autres, Bridget n'a pas de réelle importance et le frère de Ridge (j'ai oublié son nom) est pour ainsi dire inexistant. Maggie quoique sympathique, n'intervient pas assez  dans l'histoire pour qu'on la connaisse réellement.
Si je ne m'abuse, Maybe not, le volume suivant devrait parler de la relation Briget/Warren (de même que Cherche jeune femme avisée et D'un commun accord de Sophie Jomain font intervenir les mêmes personnages mais leur implication dans l'histoire n'est pas la même).



Passons à autre chose. J'ai ADORE écouter les morceaux composés par Ridge et Sydney tout en lisant les paroles. Un véritable bonheur, et de quoi se plonger avec plus de délectation encore dans l'histoire. Dans Indécent, il est question de slam. Pour être tout à fait franche, ce n'est absolument pas un art que je sais apprécier. Par contre, les titres interprétés par Griffin Peterson sont tout ce que j'aime : la voix un brin rocailleuse du romantique armé de sa guitare... et vous pouvez les retrouver en toute légalité ici, sur Deezer.

~ Un dernier mot pour la fin ~ 

Maybe Someday est une superbe histoire d'Amour - pur, vrai et fort - à lire en musique, et ce sans la moindre hésitation si vous aimez Colleen Hoover et plus encore si vous ne la connaissez pas, ce sera une belle découverte! L'accumulation d'éléments tristes et dramatiques pourrait en rebuter certains, mais allez jusqu'au bout ne serait-ce que pour le charme de certains personnages et la bande-son qui nous emporte en un clin d’œil!